Carnet de route

Sorties du 7 et 8 mai Flippante et Antre
Le 08/05/2023 par jean Francois
Suite de la Flippante qu’on a commencé à équiper avec Romane et Alex.
Rdv à St Paul avec Senda, Fabien et Alex, Miguel a déclaré forfait à cause d’un genoux :(.
On monte au parking habituel, on s’équipe sous un petit crachin et c’est parti pour une petite rando, on a qq cordes et le perfo, mais comme j’ai flingué 2 pneus lors du déséquipement du Sapin, on va laisser la voiture au parking !
Il paraît qu’il se met à pleuvoir lors de la montée, moi j’ai rien senti.
Fabien et Senda découvrent l'entrée de la Flippante (petit boyau sur et sous de gros blocs, qu’on espère stables) et ils découvrent aussi que dans les boyaux on voit bien les araignées !
Donc Senda part en tête pour reprendre l’équipement arrêté en haut du 3 ème puits, je la suis. Elle équipe le beau P18 bien creusé dans une faille,au moins 4 par 10. Le fond est propre et ouvert dans l’axe de la fissure par un P5, 4 par 0.5 m.
Pas de point pour descendre ! C'est l’occas pour Senda et Fabien de chercher des solutions et de les mettre en application, on choisit de planter un spit dans chaque paroi pour faire un beau Y centré sur la section la plus large du P5.
Premier spit RAS, second on perce un poil trop loin du coup le spit rentre de presque 5mm de trop et Alex doit débloquer le tamponnoir. Envers et contre tous, je m'entête à récupérer le spit en creusant autour (j’aime pas gaspiller, j’y peux rien), bon Alex doit m'aider à finir, en rouméguant, mais c’est ça qu'est drôle !
Alex descend, suivi de Senda, et il fait :”là, je passe pas !”, ferait il de l’humour ? Mais non effectivement un réseau d’1 m qui est suivi d’un méandre de 2 ou 3 m et qq dizaines de cm de large, qui débouche sur un puits sans points visibles. Pour aller voir, ça frotte partout et il faut réfléchir aux appuis, pour le retour. Rien à voir avec la topo !
Bon, conclusion, faut nettoyer l’entrée, élargir 3 m de long, pour que ce soit praticable, c’est pas impossible, mais peu probable d’ici le rassemblement ???? ! A suivre ou pas.
On remonte en déséquipant, et dans l’avant dernier puits Fabien apprend à voler à une sangle, comme j’ai rien fais sinon regarder les autres bosser, je rééquipe le P24 à la recherche de la sangle perdue… tout ça pour s'apercevoir qu’elle est peut être à réformer…
On redescend pas tard pour une fois, petite bière sur le parking et on la finit en voiture à cause de la pluie.
Tout le monde repart sur Perpignan, sauf moi, il doit être 17h, je vais voir la petite grotte juste au dessus de la route, je continue jusqu’aux falaises (interdites) du col de St Louis constellées de broches (quel gachi !).
Le soleil est revenu et je me souviens d’une discussion avec Anais sur la grotte-aven du Prés Falliaire que je ne connais pas, j’essaye de la trouver avec le point gps, et nickel les infos sont bonnes; une entrée avec une pente bien raide, une autre avec un puits d’une dizaine de mètres avec un arbre bien placé en surplomb pour faire un équipement sympa et une faille où il faut avoir envie. Je reviens au plus praticable, personne ne sait où je suis, il a plu : merde, je descend. Et en fait, c’est facile, il y a de vrais bacs et les marches sont raisonnables. C’est une belle galerie où l’on voit encore les coups de gouge de la rivière qui devait la noyer complètement, j’ai un peu l'impression de voyager dans le temps.
Je reprends la voiture et je remonte la piste de Rabastein où j’ai prévu de dormir.
Dimanche matin, après une nuit coupée d’averses, tant mieux pour la végétation, je finis par retrouver Maria à la carrière, ce qui n’est pas plus mal parce qu’au col on sera sous les nuages avec le vent et qq degrés de moins, donc on se change et on monte au col, de là direction l’Antre. On est bien chargés (j’ai encore été généreux en matos), on trouve le départ du chemin ouvert par Jean Marc, Chris et Eric. Je ne mets mm pas le GPS tellement ça me parait évident, donc on chare ! Je trouve juste un peu étrange toutes ces marques bleues, je n’avais pas remarqué qu’il y en avait autant. Ensuite apparaissent les marques rouges des chasseurs qui ont, semble-t-il, repris notre trace. Si bien qu’on passe à 20m de la cavité et on continue tout droit, il y a toujours ces marques et le chemin est tellement facile qu’ on se retrouve à la Gorbelhe, ancienne cheminée de cavité qui a été trépanée par l’érosion.
Je suis surpris, mais lors de mes repérages d’après covid j’ai vu qu’un sentier allait direct à l’Antre sauf que les vaches ont profité de l’ouverture des sentiers pour en tracer d’autres et donc je me goure, et on finit au GPS à batasser !
Bref, il doit être midi quand on trouve la doline et trente quand j’entre dans la cavité, j’ai choisi de commencer par revoir l’équipement du premier puits qui est relativement étroit, pour éviter à Maria de galérer. Ca va relativement vite, et à part la première tête de puits (TDP) ce sera amarrages forêts (AF), dès que possible Maria me remplace et elle cherche les goujons qui datent de l’explo et qui sont difficiles à voir à cause de l’oxydation.
Une fois trouvés, on s’en sert pour comprendre la logique de l’équipement, on cherche aussi les autres solutions possibles et on choisit, ça prend du temps mais on n’est pas pressés.
Elle découvre le petit stress de l'équipement et le moment où il faut se mettre dans le vide sur les nœuds qu’on a faits (et s’ils étaient pas bons ?!?!?!), ça me rappelle des trucs.
Elle finit le P32 et attaque le P25 en descendant au plus évident. Le P25 se sépare en 2 par une belle lame d’érosion bien affûtée :), elle arrive sur une petite banquette qui part en pan incliné sur un P4. 1 seul goujon et un AF, le tout mal placé.Comme elle ne voit pas trop comment faire elle se sécurise et je descends, en effet c’est pas top. Elle est à fond sur l’équipement et cherche ou planter des points, moi je pense qu’il vaut mieux aller voir si c’est le bon côté. Donc Maria double l’AF et descend en mettant une Dev je la rejoins. Il faut remonter de 1,5 m pour replonger dans un puits dont on voit une plaquette sur goujon que JMC m’avait indiquée (le goujon tourne).
Plutôt que de passer de ce côté, je propose à Maria de remonter au-dessus de la lame et de redescendre de l’autre côté. Et au moment de partir, elle voit une grenouille accrochée à la paroie, elle est vivante après 50 m de verticale ! Pour l’exploit (et comme visiblement son avenir est sombre, ici) on cherche le moyen de la remonter, le plus simple est de vider le kit. Maria remonte la bête à la TDP, et ensuite je remonte. Je passe de l’autre côté de la lame, une Dev et je me pose sur un palier assez large qui donne sur un toboggan de qq mètres, puis dans le puits vu précédemment.
Maria descend et reprend son travail. Comme sous la Dev, ça frotte dès que Maria s’engage dans le toboggan, elle repère la suite et remonte pour chercher comment éviter le frottement et on choisit une belle arret d’érosion pour faire ? 2 AF !
Mine de rien il est 17h30, l’heure qu’on avait prévue pour le demi tour, Maria continuerait bien, mais après 5h sur corde et à bosser la fatigue commence à venir pour elle et moi, et de toute façon il faudra revenir. Maria remonte la grenouille :) et moi le perfo, j’en profite pour sécuriser une dev par un AF et remettre un spit pour la 1ère TDP, en 40 mn on est dehors au soleil. Les nuages se sont levés et la vue est magnifique, Bugarach, Serre Alquière, Canigou, même si du coup on voit bien les arbres qui meurent du côté de Fanges :(.
A la voiture, bière/chips apportés par Maria, au soleil, on parle de Spel !
En discutant des cavités et de leurs nom, je me dis que le Faiseur de Rêves est le meilleur candidat sur le secteur pour remplacer la Flippante, même si ça va ajouter un peu de rééquipement.
En conclusion du we, Senda et Fabien ont pu travailler un peu, mais pas autant que j’espérais, Maria a vu beaucoup de choses à assimiler, mais ça a bien avancé. En même temps, si on veut avancer sur la prépa de 2024, la progression va devoir se faire sur le tas en fonction des dispos de chacun et du travail à faire.
Je me suis régalé sur les 2 jours, c’est cool !